« Saint Bernard, je l’aime beaucoup ! » déclare le Pape François

Saint Bernard dit que le Verbe de Dieu fait homme est un « sac de miséricorde », qui dans la Passion, avec les stigmates, s’est déversé́ sur nous. Les stigmates du Seigneur, les plaies du Seigneur sont précisément la porte d’où vient la miséricorde. Ce « sac de miséricorde », qu’est Jésus Christ. Et saint Bernard continue — vous l’avez sûrement lu — : si je suis déprimé́, si j’ai trop péché, si j’ai fait ceci ou cela…, je vais me réfugier dans les plaies du Seigneur. Soyez conscients que vous êtes remplis de plaies. Chacun de nous est rempli de plaies, et résout sa vie s’il l’unit aux plaies du Seigneur. 

Seule la conscience d’une âme ou d’un cœur « blessé » nous conduit à frapper à la porte de la miséricorde dans les plaies du Seigneur. Celui qui se sait « blessé » cherche ces plaies. Cherchez ce texte : la contemplation des plaies du Seigneur c’est d’entrer dans ses plaies. De saint Bernard. C’est une belle figure, je l’aime beaucoup ! Le « sac de miséricorde » qui s’est ouvert pour tous dans les plaies du Seigneur. 

Cela est aussi intéressant : les personnes qui ne se sentent pas « blessées » par le péché, ne comprennent pas les plaies de Jésus. Parfois, on entend : « Mais cette dévotion aux plaies de Jésus est un peu médiévale… ». Cette personne ne se sent pas « blessée ». « Par ses blessures, nous sommes guéris » (cf. 1 P 2, 24). 

Et comme le dit cette belle prière : « Dans tes blessures, cache-moi » (Anima Christi). Cache-moi de ma honte. Cache-moi de la colère du Père. Cache-moi de ma misère. Mais dans tes plaies. N’ayez pas honte de la dévotion aux plaies du Seigneur. C’est votre chemin de sanctification. Enseignez aux gens que nous sommes tous « blessés ». Un pécheur « blessé » ne trouve le pardon, la paix et la consolation que dans les blessures du Seigneur, nulle part ailleurs. 

Extrait d’un discours du Pape François à Rome, le 10 février 2018
A la Congrégation des Saints stigmates de Notre Seigneur Jésus Christ