Un frère, un guide et un père

Un chercheur de Dieu

On retient parfois de Bernard exclusivement son pouvoir d’entraînement – un éveilleur de vocations -, sa dévotion mariale et les polémiques auxquelles il a été mêlé. Mais Bernard, même dans les périodes les plus actives de sa vie où des missions l’entraînaient loin de son monastère, est resté avant tout un chercheur de Dieu et un prédicateur, qui a facilité le chemin de quiconque cherchait la vie authentique. « Il n’y a pour nous de vie véritable que dans la conversion », écrit-il dans le Traité de la conversion des clercs.

Un homme d’expérience

Bernard se fonde sur sa double expérience de conversion personnelle – l’événement fondateur aux pieds du château de Grancey à l’automne 1111 – et de père spirituel de ses moines toujours plus nombreux. 

Il connaît les secrets du coeur humain, ses errances et ses ambiguïtés, et sait reconnaître l’action de l’Esprit Saint dans les âmes. La plupart de ses textes traitent de la liberté intérieure, de l’action bienfaisante de Dieu, des obstacles de la route. Bernard est un homme de l’Esprit Saint.

Aux sources authentiques

Bernard a une culture biblique, patristique et classique étendue. Mais c’est sa méditation personnelle et le feu de l’épreuve qui le font s’orienter toujours vers les grands textes fondateurs : l’Ecriture sainte, la Règle de Saint Benoît, les récits des Pères du désert d’Egypte. Bernard transmet avec son génie propre l’expérience multiséculaire des moines, qu’il met à la portée de tous.

D’abord un frère

Tout au long de sa vie, Bernard a cultivé de grandes amitiés, auxquelles il a été fidèle. Les frères dont il était l’abbé s’attachaient à lui au point que ceux qu’il nommait abbés de ses fondations – aux quatre coins de l’Europe – réclamaient souvent de pouvoir revenir à Clairvaux pour chercher Dieu avec lui. S’il savait être intransigeant avec les adversaires, il se montrait d’une grande bonté et générosité avec quiconque s’engageait comme lui dans le chemin de la réforme intérieure.